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08 décembre 2018
INVERSER LA SPIRALE DE L’INERTIE
Commencer sa journée avec 50 minutes dans le trafic, arriver au bureau et s’asseoir jusqu’à midi, dîner assis à nouveau, travailler jusqu’en soirée assis à son bureau en ne se levant que pour aller aux toilettes ou pour une réunion d’équipe autour d’une table, conduire pour revenir à la maison, s’asseoir pour souper et répéter la même routine le lendemain. Ces mœurs vous semblent-ils une hyperbole de votre quotidien? Ou une représentation comparable à votre réalité? Être sédentaire, c’est le seul fait d’être assis 7 heures par jour en moyenne. Vous reconnaissez-vous dans cette habitude? L’immobilité peut vous toucher comme concerner vos proches, vos collègues, vos amis étudiants, vos enfants et même, vos petits-enfants! L’intention derrière cet article est donc de s’ouvrir les yeux sur quelques chiffres, de vous munir de certains moyens pour briser l’inertie et de vous introduire au potentiel aidant du kinésiologue dans cette problématique. Les faits révélateurs
La sédentarité est un enjeu de taille à l’échelle planétaire et ce, à tous les stades de la vie. De l’âge scolaire, aux études universitaires jusqu’au travail de bureau et à l’âge avancé: les statistiques sont là pour appuyer. Deux tiers des enfants canadiens n’atteignent pas un niveau d’activité physique maintenable à long terme. 90% des étudiants qui pratiquaient un sport n’en font plus jusqu’à la fin de leurs études. Au Québec, le vieillissement de la population et la sédentarité associée font en sorte d’engorger le système de santé, dont les méthodes traditionnelles curatives ont atteint leurs limites.« La sédentarité renforce toutes les causes de mortalité, double le risque cardiovasculaire, de diabète, d’obésité, augmente les risques de cancer du côlon, d’hypertension artérielle, d’ostéoporose, de troubles lipidiques, de dépression et d’anxiété. » OMS, 2018« S’il y a un problème, il y a une solution. S’il n’y a pas de solution, il n’y a pas de problème! »Passer à l’action
Le rôle incontournable du kinésiologue dans cette spirale
Contrairement à certaines croyances, le KINÉSIOLOGUE ne prodigue pas de traitement, mais fait la promotion de l’activité physique et de saines habitudes de vie dans une perspective de prévention de première et de seconde ligne. Le kinésiologue utilise l'activité physique adaptée comme outil #1, car il considère celle-ci comme un protecteur puissant de la prévalence grandissante des maladies cardiovasculaires, chroniques et autres troubles de santé. À l’Université Laval et certaines autres universités québécoises, le kinésiologue poursuit un baccalauréat rattaché à la faculté de médecine. Ses études couvrent ainsi l’anatomie, la physiologie de l’effort, le contrôle et l’apprentissage moteur, la biomécanique, la psychologie de l’activité physique et la nutrition. Il est qualifié pour évaluer la condition physique et identifier les forces et faiblesses afin de mettre sur pied un programme d'entraînement aérobie, musculaire et de mobilité à la fine pointe des besoins de la personne. Cela dit, le kinésiologue est un acteur de choix pour accompagner les gens à travers un mode de vie actif à long terme!
En conclusion, vaincre l’inactivité quotidienne est une priorité pour notre santé physique et mentale. Combattre l’inertie, c’est franchir des petits pas à chaque jour (ce n’est pas courir un marathon avant d’avoir couru le demi-marathon)! C’est prendre le contrôle de ses habitudes d’activité physique graduellement au quotidien en dépit des facteurs générationnels, sociaux et environnementaux qui entretiennent la roue de la sédentarité. C’est trouver ou retrouver le plaisir et le bien-être d’être physiquement actif sur une base régulière, « un peu, plus souvent ». C’est éloigner les menaces sur la santé que le mode de vie sédentaire inflige!
Fabiola Forteza, kinésiologue de la Clinique Réseau Force-Santé
Références
Communiqué et image :
http://sante.lefigaro.fr/article/la-sedentarite-une-menace-silencieuse-pour-notre-sante/
OMS : https://www.who.int/dietphysicalactivity/factsheet_inactivity/fr/
https://www.who.int/mediacentre/news/releases/release23/fr/
Articles : https://doi.org/10.1016/S0140-6736(16)30370-1https://doi.org/10.1161/CIRCULATIONAHA.112.123117